07 mai 2018

Artisans, entrez dans le monde digital !

Alors que la numérisation monte en puissance sur tous les marchés, qu’en est-il des ateliers des artisans, menuisiers, charpentiers, agenceurs ? Pourquoi engager leur numérisation ?

Sur un marché en mutation, avec une multitude de petites structures locales et la présence de grands groupes internationaux, les artisans doivent optimiser leur production et leur process de fabrication. Alors qu’ils produisent de moins en moins de séries, ils ont besoin de diversifier leur production. Une production qui implique aujourd’hui de travailler des nouvelles matières en les associant à des matériaux composites. A l’ère du BIM, ils n’ont d’autres choix que de s’adapter. La digitalisation va permettre aux artisans une productivité optimisée mais aussi une meilleure interaction avec les partenaires et les donneurs d’ordre et une réactivité sans faille. Elle leur ouvre la voie de la performance, la rentabilité et la polyvalence.

La numérisation comme levier de vente et de productivité

A l’heure de l’instantanéité de l’information, les réponses aux demandes clients doivent être très rapides. Alors que le bureau d’études traditionnel qui travaille à la main n’a pas la réactivité attendue, le logiciel 3D de conception va permettre de réaliser plus rapidement des visuels valorisants et précis qui permettront au client de mieux se projeter dans le projet et de mieux l’acheter. Enfin, la digitalisation va gérer les flux et le process de mise en production pour l’optimiser et réduire par exemple les déplacements et les manipulations inutiles des pièces pendant la fabrication. Elle va également automatiser le transfert des matériaux et rendre au final l’entreprise plus performante et le travail moins pénible et répétitif.

Des coûts en baisse

Contrairement aux idées reçues, la digitalisation n’est pas si onéreuse pour un artisan. Depuis les années 1990, grâce à la fabrication de masse, les coûts d’investissements sur les machines numériques sont à la baisse. Un centre d’usinage numérique qui coutait 150 000 € il y a 20 ans, se situe aujourd’hui à 70 000 € environ.
Et puis, il est conseillé de procéder aux investissements, par étapes. Il faut commencer par l’acquisition d’un logiciel de conception, la clé de la numérisation de l’atelier, puis investir progressivement dans les machines, en choisissant prioritairement les équipements où le gain de production sera maximum.

Enfin, la location est aussi possible. Elle rend accessible les équipements en permettant leur renouvellement régulier et la formation continue des employés.

Les conditions de la réussite

En amont, l’artisan doit bien définir ses besoins, prendre le temps de la réflexion, évaluer ses ressources disponibles, se fixer des objectifs, et choisir une stratégie. Puis, il doit se faire accompagner dans cette démarche de numérisation. Un accompagnement collaboratif avec tous les intervenants et les collaborateurs auprès desquels il faudra démystifier l’outil numérique, en les informant et en les formant. Il s’agit de leur montrer que la numérisation ne signifie pas réduction d’effectif, mais un travail différent avec des tâches plus intéressantes. Ils doivent comprendre l’intérêt de l’entreprise comme le leur. C’est un gage de réussite du projet de digitalisation.

Enfin, la numérisation a deux effets, un effet à court terme qui permet d’optimiser la production et d’améliorer sa rentabilité et un effet à plus long terme, au moment du départ à la retraite, une entreprise équipée et numérisée est mieux valorisée et se revend beaucoup mieux.

Voir la vidéo du plateau Bati-journal TV L'investissement dans l'artisanat

 

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